Dr. Paul BOIS

Développement d’un procédé de traitement de matrices d’origine viticole polluées par des herbicides par couplage bioaugmentation/phytoremédiation : sélection d’un triplet bactéries – sorbant – plante testé en microcosme.

Thèse soutenue en mai 2010
Sous la direction de Thierry LEBEAU

Cette étude vise à développer un système de dépollution d’eau et de sédiments viticoles. Le glyphosate, diuron et 3,4-dichloroaniline (3,4-DCA) sont considérés, en tenant compte de la charge en cuivre. L’augmentation du temps de séjour des polluants dans le système et le choix de la bioaugmentation couplée à la phytoremédiation est la stratégie retenue. Chaque composante d’un triplet « sorbant-inoculum bactérien-plante » a été sélectionnée en laboratoire et le triplet mis en œuvre en microcosmes en conditions partiellement contrôlées. La sélection de matériaux sorbants dans différentes matrices liquides en présence des polluants seuls ou en mélange montre que les capacités de sorption des différents matériaux testés varient selon le polluant, sa formulation (seul ou en mélange) et la matrice liquide. Le sédiment se révèle être le meilleur sorbant pour le glyphosate ; le sable pour le diuron et le 3,4-DCA. Les performances de dissipation des colonies tolérantes isolées varient fortement selon le polluant. Le consortium sélectionné pour le procédé dissipe le glyphosate, le diuron et le 3,4-DCA en milieu liquide et complexe par ailleurs le cuivre. L’expérience en microcosmes montre que le temps de rétention hydraulique influe sur l’efficacité du système et que les matériaux sorbants sont efficaces. De plus les performances de dissipation atteintes sont bonnes. L’effet de la bioaugmentation sur les performances de dissipation n’est pas significatif pour le glyphosate et le 3,4-DCA, mais améliore en moyenne la dissipation du diuron. Un temps d’action prolongé dans la matrice solide s’avère nécessaire pour obtenir une bonne efficacité du procédé.